Ce n’est pas une partie de plaisir, une analyse.

Normal, oui, classique.
Au début, l’analyse est souvent une expérience agréable. On parle de soi, à quelqu’un qui nous écoute véritablement, on comprend tout un tas de choses, on fait des liens. C’est plaisant, avec parfois un sentiment d’allégement.

Oui, mais ça ne dure pas.
Le cœur d’une analyse, ce n’est pas comprendre. Le cœur d’une analyse, c’est être bousculé. Dans ses défenses, dans sa construction inconsciente, dans ses mécanismes de “jouiffrance”. Et ça, être dérangé dans sa programmation, l’inconscient déteste. Et le fait savoir.
Le cœur d’une analyse, c’est aller voir du côté de ce qu’on voudrait ignorer. Ne surtout pas savoir.
C’est découvrir que nous ne sommes pas pour rien dans cela même dont nous nous plaignons.
C’est découvrir qu’il y a du “réel”, de l’incurable, du hors-sens, contre lequel on se cogne.
Ce n’est pas une partie de plaisir, une analyse.

Mais menée à son terme, ça change la vie.
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